Connu sous plusieurs noms : « bondage », « shibari » ou encore « kinbaku », cette pratique est souvent confuse et peu connue du grand public. Cet article essaye de vous l’expliquer simplement.
1. Définition du bondage
Le bondage est une pratique sexuelle qui consiste à attacher son partenaire afin de le réduire en soumission. Par ailleurs, le mot « bondage » est emprunté de nos voisins anglophones. L’équivalence en français serait plutôt : « esclavage », « servage », « captivité » ou encore « dépendance ». Cette pratique est directement inspiré des techniques ancestrales d’asservissement japonaises et est aujourd’hui une pratique érotique.
2. Les inspirations japonaises
Initialement utilisée pour restreindre et punir les prisonniers et les dissidents, la corde était l’outils principal de la justice. Elle était l’incarnation de l’esclave, du prisonnier, du forçat et de la crucifixion. La corde utilisée pour les contraintes érotiques ne viennent que bien plus tard. Le shibari est aujourd’hui considéré comme un art à part entière. Mais il est d’abord une technique de ligotage. Cette pratique nécessite beaucoup de pratiques et de savoir-faire afin de restreindre sans faire mal.
3. Une approches philosophique et psychanalytique
Plusieurs essayistes, philosophes et psychanalystes ont tenté d’expliquer l’attirance sexuelle du bondage. Certains diront qu’il est l’inévitable rappel de l’esclave que nous fûmes tous un jour dans les jeux de l’enfance, là où s’expriment les premières pulsions de la sexualité. D’autres souligneront que le bondage n’est qu’une envie de revivre l’immobilité intra-utérine. Il est souvent associé à la femme, le sexe faible et soumis, le sexe pénétré, qui , par le ligotage, devient disponible, immobile et non-dangereux. Ce pourquoi il attire les profils dominants.
Le bondage est aussi sans conteste, l’image du viol, fantasme partagé par de nombreuses femmes. Il n’est, en autre, qu’un outils permettant la domination de l’un sur l’autre. C’est le fondement des relations masochistes.
4. Les accessoires incontournables
Vous l’aurez compris, la pratique du bondage ne peut se faire sans corde ! Plus généralement, cette pratique requiert tout accessoire ayant pour but d’immobiliser ou restreindre. Des accessoires comme : les corsets, les bâillons, les combinaisons de latex ou de cuir, les camisoles, les harnais, les mono-gants, les chaînes, les sacs mortuaires ou d’enfermement, ou même les cages.